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Photo du rédacteurChloé Challier

MACERATS HUILEUX - POESIE VEGETALE


 

Lorsque j'ai réalisé mon premier macérât huileux j'ai été transcendée par la beauté et la poésie de cette experience. Elle a éveillé quelque chose de profond en moi. Je ne savais pas ce jour-là que ma vie tout entière allait changer.


Le macérât huileux est la plupart du temps la première expérimentation que nous faisons en alchimie végétale.


Les procédés de macération sont utilisés depuis très longtemps par nos prédécesseurs. En Grèce et en Rome Antique, ils connaissaient déjà les propriétés des plantes, de quelle façon extraire leurs principes actifs. Ils les utilisaient à des fins médicinales ou spirituelles dans leurs rituels. Ces pratiques était d’ordinaire le domaine des femmes qui récoltaient les plantes médicinales en fonction des saisons et des lunes, parfois même dans des conditions mystiques ce qui leur a valu d'être nommées sorcières.

Ces pratiques se sont donc transmises de mères en filles, jusqu'à quasi disparaître de notre quotidien avec ce que d'autres appellent le monde moderne.

Aujourd'hui les plantes trouvent à nouveaux leurs lettres de noblesse dans la conscience des femmes qui retrouvent ce lien oublié entre cette âme de la nature et la leur. La réalisation des macérâts huileux peut se faire sous plusieurs formes selon les croyances de chacun et selon sa propre sensibilité (à froid ou solarisée à base de plantes fraîches, pré-fanées ou séchées).



Ma sensibilité m'a poussé à expérimenter principalement la macération solarisée avec l'utilisation de plantes fraîches, plus délicates à travailler mais tellement plus vibrantes à mes yeux. Pour la réalisation d'un macérât huileux solarisé, on commence par choisir la plante qui apportera les vertus recherchées. Pour cela, il est évident qu'il faut connaître ses qualités et savoir pourquoi nous l'utiliserons. Parfois certaines plantes nous demandent aussi de nous relier à elles sans que l'on comprenne pourquoi. Écouter également votre intuition, elle sait.

Si vous cueillez vous même de vos plantes pour la réalisation du macérât, il est favorable de prélever uniquement les plantes dont vous avez besoin dans le respect de l'espace où elles ont puisé leurs forces. On ne cueille que la quantité que l'on souhaite utiliser. Cette cueillette est faite dans un lieu propre sans pesticides, éloigné des routes, ... Et il est préférable de ne pas prélever toutes les plantes au même endroit afin de les laisser prospérer, nous ne sommes pas des pilleurs. Lors de la cueillette, les plantes sacrifient leurs expressions au monde pour vous offrir ce qu'elles ont de plus profond en elles.

Pour l'extraction, il faut utiliser des huiles vierges de préférence de belles qualités bio et de première pression à froid. Pour choisir celle-ci et afin qu'elle puisse bien supporter la chaleur à la solarisation, il faut utiliser une base stable, une huile à grande teneur d'acide gras :

- Amande douce - Olive - Tournesol oléique - ... Bien sûr il en existe d'autres.

Votre base huileuse doit contenir au minimum 60 % d'une de ces huiles stables. Ensuite à vous d'ajouter les huiles plus délicates que vous choisirez pour votre macérât :

- Nigelle - Rose musquée - Onagre - Pépin de framboisier - Abricot - ...




- EN PRATIQUE -


Disposez vos plantes, qu'elles soient séchées, pré-fanées ou fraîches, dans un bocal en verre qui peut fermer. Il vous faut ensuite les couvrir avec les huiles végétales choisies. Veillez bien à ce que celles-ci soient immergées afin d'éviter le développement des moisissures. La macération va pouvoir commencer. Vous pouvez placer une intention au moment de la réalisation du macérât. Puis votre bocal sera déposé dehors, au sol, offert aux rayons du soleil et à la vibration de la terre. Cette étape dure une lunaison (environ 4 semaines). Pendant celle-ci, si vous avez décidé de travailler avec des plantes pré-fanées ou fraîches, il vous faudra quotidiennement ouvrir les bocaux afin de laisser l'humidité résiduelle s'évaporer, mélanger délicatement vos plantes pour qu’elles puissent mieux infuser leurs vertus. Les plantes vont monter dans une chaleur douce, au rythme de la course du soleil. On veillera néanmoins, pendant les fortes chaleurs d'été à déplacer les bocaux à l'ombre pendant les heures les plus chaudes. Après avoir pris soin de cette alchimie végétale naissante pendant plusieurs semaines, on va pouvoir filtrer celle-ci. Pour ce faire je vous conseille d'utiliser un linge en coton. Ce procédé est aussi appelé “ exprimer les huiles” car c'est à ce moment-là que la plante va exprimer dans l'huile toutes les vertus qu'elle aura su vous offrir. Après la filtration, il est possible d'ajouter quelques gouttes de vitamine E qui est un très bon antioxydant, on ajoutera 8 à 10 gouttes pour 100 ml de macérât de plante. Après la filtration, les fleurs ou plantes résiduelles qui ont œuvré pour vous pendant plusieurs semaines sont remises à la terre par respect pour ce cadeau qu’elles vous ont fait. Vous pouvez ensuite étiqueter votre macérât (plantes utilisées et date de fabrication). Une belle réalisation peut se conserver jusqu'à 2 ans.




- Aujourd'hui l'alchimie du règne végétal fait partie de mon quotidien.

Je tisse avec elle un lien étroit dans le respect du vivant. -



 


Je suis pleine de gratitude pour avoir un jour fait l'expérience de ce premier macérât huileux qui à changer ma vie et qui m’a permis de m'ouvrir à ma voie.



 

Je souhaite à chacun et chacune d'entre vous de faire l'expérience de cet instant afin de trouver votre place dans ce monde et toute la douceur que cela apporte.


Bien à vous Chloé.




Crédit photo: Labo n3

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